Il semblerait de bon aloi de poursuivre la conquête du plus grand marché du monde, mais jusqu'à récemment, de nombreuses entreprises ont considéré la Chine comme un marché trop difficile. Après avoir jeté les fondements de la réussite à la fois chez soi et à l'étranger, la France est maintenant prête à récolter les récompenses financières et politiques. Dans le sillage du Brexit, cette relation naissante pourrait à la fois perturber la position du Royaume-Uni en tant que première destination des investissements chinois et aussi lancer une nouvelle ère de prospérité sino-française.
Une population constituant 20% de la population mondiale fait de la Chine une destination naturellement attrayante ; et pour les entreprises françaises, il semblerait que le sentiment soit réciproque. La France est le pays le plus visité par les touristes chinois en dehors de l'Asie, et c’est une cible importante pour les investissements chinois : des entreprises, y compris géant du commerce électronique Alibaba et le fabricant de téléphone Huawei, ont choisi la France comme leur passerelle vers le reste du monde. Le Président français François Hollande (en photo) peut esquisser un petit sourire quant à cette situation.
Parmi les entreprises françaises, beaucoup pensent que leurs marques et produits peuvent bénéficier de ce que les Anglo-saxons appellent le «soft power»: une certaine crédibilité culturelle et une forme d’exclusivité qui les positionnent favorablement face à la concurrence.
Une relation naissante
Moins d'une décennie de cela, un tel partenariat aurait semblé impossible. La menace de boycott des Jeux Olympiques de Pékin en 2008 sous la Présidence de Nicolas Sarkozy ainsi que la promotion du Dalaï Lama en tant que citoyen français honoraire avaient touché durement les entreprises diplomatiques et commerciales, ajoutant à cela la crainte d’une possible et longue méfiance l’un envers l’autre. D'autres ont été rebutés par la perception d'un régime autocratique et un système judiciaire impitoyable, où les lois sur les droits d'auteur sont notoirement difficiles à appliquer.
La Chine semble toutefois plus disposée à s'ouvrir depuis l'investiture du président Xi Jinping. Une visite d'Etat historique au Royaume-Uni et une promenade en calèche avec la Reine Elizabeth a marqué le début d’un partenariat sans précédent avec un pays occidental, et positionné la Grande-Bretagne comme premier partenaire de la Chine. A la clé, près de 50 milliards de livres d'accords commerciaux... Mais les tensions demeurent, que ce soit avec le ministre des Affaires étrangères Philip Hammond ayant à éluder les questions concernant les droits de l'homme en Chine, et la Reine enregistrée par les caméras de télévisions disant que les diplomates chinois étaient « très désagréables ».
Le Brexit : des opportunités pour la France
La victoire du camp pro-Brexit a freiné les relations sino-britanniques. La grande incertitude provoquée sur les marchés mondiaux, la faiblesse de la Livre Sterling et la perte évoquée de la «porte d'entrée vers l'Europe»… Toutes ces raisons font du Royaume-Uni une destination économique moins attirante. Alors que Hammond s’installe en tant que Chancelier et que Boris Johnson prend les rênes des Affaires Etrangères en espèrant capitaliser sur son statut (plus ou moins apprécié) de célébrité, la France pourrait chercher à exploiter cette situation afin d'améliorer ses propres perspectives.
Article: Les Opportunités post-Brexit
Assez ironiquement, Hong Kong pourrait être l’endroit parfait pour sceller cette relation. L'ancienne colonie britannique est maintenant une ville-état multiculturelle à l'avant-garde du commerce mondial. Son aéroport de renommée internationale ainsi que son indépendance de la Chine continentale, tout en maintenant des liens commerciaux et de communications importants, font de Hong Kong une destination idéale pour s’implanter et se développer sur le continent asiatique.
De nombreuses entreprises françaises ont déjà fait le grand bond en avant : avec plus de 300 entreprises actives et environ 25.000 ressortissants français à Hong Kong et Macao, la ville est devenue l’une des plus grandes enclaves d'expatriés français en Asie. Et cela n’est pas seulement le fait de la gastronomie de classe mondiale que l’on trouve sur place ou sa position géographique idéale. Le gouvernement français a désigné Hong Kong en tant que l'un de ses sept centres mondiaux de R&D technologique, et fournit un soutien actif et des conseils aux entreprises souhaitant s’y implanter. Étant donné le succès de ses propres centres de technologie dans l’Hexagone, ce mouvement reflète à quel point la France est désireuse d'établir une présence sur le marché chinois ainsi que des contacts d'affaires.
La France et la Chine : esprit de corps
● Une demande croissante et importante de véhicules SUV du secteur automobile français
● Plus de produits cosmétiques importés de France que partout ailleurs
● Un secteur de l'électronique grand public en forte hausse ce qui est de bon augure pour la florissante industrie technologique française
● Plus de milliardaires que dans n’importe quel autre pays, ce qui augmente le potentiel d'investissement
● Près de 2000 grandes métropoles, offrant une marge importante pour l'expansion et le franchisage
L'accent mis sur l'exportation des industries innovantes technologiques française est néanmoins particulièrement prudente. Avec la décroissance du secteur industriel manufacturier en Chine depuis quelques années, l’intérêt du pays se déplace vers les industries à forte valeur ajoutée. De plus, alors que les aciéries ont volets fermés et que la croissance globale a ralenti, les salaires continuent d'augmenter, tandis que les services numériques apportent de nouveaux atouts aux petites villes et les zones plus rurales. Le résultat est que la classe moyenne chinoise a maintenant dépassé celles des Etats-Unis, avec plus de 109 millions de foyers ayant désormais un revenu disponible important.
Du fait de la période actuelle d'incertitude économique dans toute l'Europe et aux États-Unis, l'Asie semble être de plus en plus solide. Ainsi, un rapport du Crédit Suisse montre plus de croissance dans la classe moyenne de la région que partout ailleurs. De plus, le changement apparent de la politique chinoise à l'égard des affaires internationales et en particulier des industries françaises crée un climat plus positif que jamais.
Les grandes entreprises le savent aussi, courtisant activement les travailleurs chinois lors des salons locaux afin de renforcer la base de connaissances des entreprises. Pour les petites entreprises ou les entrepreneurs, la stabilité économique inhabituelle de la région, le marché potentiel gigantesque et les atouts culturels français rendent l’essor vers Chine une stratégie désormais indispensable voire obligatoire dans le cadre d’un développement à l’international.
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